Avis Eqwin : j'investis 150 € dans des chevaux de course

Résumé

Un projet innovant soutenu par les grands acteurs du monde hippique, que ce soit les médias, les personnalités majeures ou encore les jockeys et drivers eux-mêmes. Son ambition n'est plus de permettre l'investissement dans des chevaux de courses mais de révolutionner les paris hippiques.

✅ Points forts :

1. Accessible pour toutes les bourses. J’ai vu des chevaux disponibles à l’achat pour moins de 1 €.
2. L’application est très bien faite. Il y a déjà beaucoup de fonctionnalités et de données très utiles pour comparer les chevaux.
3. Conçu pour les novices. Il y a beaucoup d’informations très bien illustrées sur l’application, la FAQ, la newsletter et même sur Youtube pour apprendre et mieux comprendre le monde des courses de chevaux.
4. Les fondatrices sont expérimentées et connaissent très bien le milieu et avec un réseau important.

❌ Points faibles :

1. Un manque de liquidité malgré une communauté grandissante. Cela demande du temps avant de réussir à revendre un cheval.
2. Déséquilibre entre l’offre et la demande. Il y a beaucoup plus de chevaux que d’utilisateurs. Ce qui fait qu’un grand nombre d’entre eux sont sans propriétaire.
3. Ambiguïté sur le propriétariat qui repoussera les gros investisseurs.
4. Jeune projet qui peut rencontrer beaucoup d’imprévus et de difficultés importantes.

Contexte

Toujours curieux de nouvelles manières d’investir et de me diversifier, j’ai été attiré par une publicité ciblée de cette entreprise dont la promesse était “Ton écurie de course dès 1 €”.

Je me rêve alors propriétaire d’une fraction d’un véritable cheval concourant sur l’hippodrome de Longchamp. Sur le papier, tout laisse à penser que cela est possible. Le milieu hippique fait déjà le bonheur de nombreux investisseurs fortunés. Il est déjà monétisé au travers des paris hippiques et des courses. Je me laisse penser que la tokenisation est venue faire évoluer le secteur et que Eqwin en est l’initiateur. C’est ce que nous allons voir.

Eqwin, qu’est-ce que c’est ?

Le concept de l’application

Lancée en juin 2023 par Nina Caput (CEO), Anaïs Izaac (CMO) et Charley Lauffer après presque 2 ans de maturation, l’application propose un marché où l’on peut acheter et vendre des memorabilia digitaux. Il s’agit de représentations individuelles d’une partie des 30 000 chevaux participant aux courses (trot et galop) sur les 235 hippodromes français.

Le premier point fort du projet, c’est sa maîtrise des données. Pour chacun de ces équidés, une fiche personnelle est associée sur laquelle vous pouvez retrouver toutes les informations liées aux montures (Nom officiel, sexe, âge, discipline, résultats de courses, entraîneur, pedigree (père et mère)).

Eqwin a même créé ses propres indicateurs comme la Valeur Sportive de Marché (VSM) qui permet de retracer l’évolution des transactions de chaque jument, étalon et hongre à l’image d’un cours de bourse mais aussi leur Valeur Sportive Indicative (VSI). Cette dernière est calculée grâce aux performances du cheval, sa régularité, ses gains et le prestige des courses auxquelles il participe. Deux indicateurs parfaits pour comprendre la valeur théorique d’un cheval et sa valeur de marché. Des informations qui nous seront importantes pour détecter des opportunités.

S’il semblerait qu’à l’origine du projet l’idée était de pouvoir acheter une part de la propriété d’un cheval (à l’image des actions pour une entreprise), cela ne semble plus être d’actualité. En effet, Eqwin précise noir sur blanc que détenir un memorabilia ne donne pas accès à la propriété d’un cheval.

Mon analyse : Malheureusement, il s’agit pour moi de la grosse limite du projet. Cette différence est significative car elle enlève tous les avantages qu’offre le propriétariat sur le plan juridique et financier. Avec cette configuration, impossible d’espérer pouvoir percevoir une partie des gains générés par le cheval. Pour autant, l’application ne perd pas tout son intérêt, car il est quand même possible de gagner de l’argent avec Eqwin.

Analyse des cadres et fondatrices

Comme pour un investissement en Private Equity, je me suis penché sur les fondamentaux de l’entreprise avant même de savoir si le concept pouvait être rentable pour moi. Car même si j’arrivais à gagner de l’argent avec l’achat et la revente de chevaux, les choses pourraient très vite se compliquer si l’entreprise venait à être en mauvaise santé. Voici tout d’abord une rapide analyse des informations que l’on peut publiquement trouver sur nos 3 fondatrices.

Nina Caput (CEO) :

• Une première expérience entrepreneuriale de plus de 2 ans qui fusionnait déjà le monde équin avec celui de la tech (EquineLedger). Des entreprises comme IBM se sont même intéressées au projet.
• Un très large réseau (cavaliers, personnalités, investisseurs, professionnels du secteur) construit dans le temps grâce à sa carrière de cavalière professionnelle et à ses différents projets entrepreneuriaux.
• Hors entrepreneuriat, uniquement de courtes expériences (< 1 an) en tant que business developer dans des petites structures (< 300 employés)

Anaïs Izaac (CMO) :

• De très nombreuses expériences professionnelles variées (journaliste, commerciale, marketing/communication, innovation, data, IA) dans de grandes entreprises (Orange, Socomec, Sofrecom)
• Elle a les deux pieds dans le monde hippique depuis de nombreuses années

Je suis impressionné par le travail fourni par le marketing d’Eqwin. Tout est cohérent et très bien exécuté, de la charte graphique aux contenus. Étant ma spécialité, c’est normalement sur ce point que je suis le plus exigeant.

Charley Lauffer :

• Propriétaire, éleveuse et entraîneuse de chevaux de course depuis 2010

Autre :

• 2 développeurs full-stack très expérimentés
• Un réseau d’investisseurs influents (Alexandre de Rothschild, Xavier Niel, Thibaud Elziere, Anthony Bourbon)

Business Model

Côté financement, la start-up a bouclé une levée de fonds de 1,5 million d'euros pour lancer sa croissance. Pour ce qui est des sources de revenu, Eqwin semble disposer de 3 flux :

1. Le marché primaire : c'est-à-dire tous les memorabilia de chevaux de courses vendus pour la 1ère fois au prix fixé par leur algorithme (VSI). Chacun des memorabilia est mis en vente en 10 exemplaires. Eqwin se laisse la possibilité d’émettre de nouveaux exemplaires à n’importe quel moment en fonction de la demande (dans la limite d’un total fixé à 100 exemplaires par équidé).
2. Le marché secondaire : c’est-à-dire les ventes entre utilisateurs. Sur ces transactions, la start-up prélève une commission de 10 %. Pour vous donner un ordre de grandeur du volume, 7 400 transactions ont été enregistrées en février 2024.
3. La boutique Eqwin Store : e-commerce de vêtements brandés Eqwin entre 20 € et 100 €.

Mon analyse : L’autre grande force du modèle d’Eqwin, c’est sa capacité à ajuster son offre en fonction de la demande, avec la possibilité de créer jusqu'à 100 unités pour un même cheval sur un catalogue potentiel de 30 000 trotteurs et galopeurs. Cela représente donc possiblement plus de 3 millions de produits commercialisables uniquement pour la France et avec un coût de production nul, hors charges opérationnelles.

À noter que la start-up reverse une partie de son chiffre d’affaires à la filière en contrepartie des droits d’utilisation.

Les plus et moins du business model :

Les plus :

• Des marges exceptionnelles sur les nouveaux produits commercialisés
• Des commissions très confortables (10 %) sur le marché secondaire
• Un modèle duplicable dans d’autres pays
• Le soutien inévitable de la filière pour rajeunir un public vieillissant
• Sport encore discret pour le grand public, mais qui a le potentiel pour devenir la prochaine tendance comme l'ont été la Formule 1 ou le MMA.

Les moins :

• Revenus dépendants de l’activité sur la plateforme et de la rétention. Pas de MRR.
• Une ambiguïté sur la propriété des animaux
• Le faible intérêt à long terme de détenir des objets de collection digitaux qui peut pousser rapidement à vendre, entraînant les prix à la baisse et de l’insatisfaction (voir cas Royaltiz)

Concurrence et alternatives

Si le concept proposé par Eqwin semble inédit, du moins pour un néophyte dans le domaine de l’hippisme, il existe bien quelques alternatives. En creusant, je suis rapidement tombé sur Stables. Le concept semble très similaire et surfe également sur l’ambiguïté de détenir une partie d’un vrai cheval de course.

Ce projet est lui aussi largement soutenu par la filière. On y retrouve notamment la mention du soutien de sociétés comme LeTrot ou France Galop. Cela n’a rien d’étonnant puisque le projet est porté par l’entreprise ayant le plus d’influence sur cette industrie grâce à son monopole sur les paris hippiques, PMU.

Néanmoins, Stables étant développé sur le Web3, il est bien moins évident à prendre en main. Dès l’inscription, on vous demande de connecter votre Wallet et cela devrait suffire à décourager la majorité des curieux.

1 an plus tôt un autre projet avait fait son apparition : il s’agit d’Ohrac. L’ambition était sensiblement la même.

“Acheter et revendre des cartes de réels chevaux de course. La valeur de ces cartes évoluera en fonction des performances des chevaux lors des courses.” - Ohrac

Aujourd’hui, on peut lire sur le site de Paris Turf que le projet n’est plus d’actualité à cause “d’un ensemble de contraintes (réglementaires, manque de finances, concurrence naissante…)”.

Gagner de l’argent avec Eqwin

Si l'on considère les memorabilia comme des objets de collection, alors ces actifs peuvent être classés dans la catégorie des investissements super exotiques, au même titre que les cartes Pokémon et les NFT.

Je réserve cette classe d’actifs pour tous les investissements nouveaux ou qui surfent sur une tendance. Ils doivent être considérés comme des placements expérimentaux ou des jeux que vous pouvez tester lorsque vous avez déjà une base d’investissements solide. Vous ne devez y consacrer que les miettes (€) que vous êtes prêt à perdre, car c’est ce qui a de fortes chances d’arriver.

L’achat-revente

Bien évidemment, le moyen le plus simple de tirer profit de la plateforme est de trouver des bonnes affaires et de les revendre avec une plus-value. Ce qui ne semble pas évident lorsque l’on ne connaît rien aux sports hippiques.

Le premier gros avantage de la plateforme est qu’elle encourage à ce que les memorabilia soient échangés. Dès que vous en achetez un, vous devez obligatoirement lui fixer un prix de vente (plafond à 3 000 €). Vous pouvez le modifier à tout moment, dans la limite de 3 fois par jour.

Le premier objectif est donc d’être celui qui proposera le prix de revente le plus bas tout en étant au-dessus du prix d’achat (commission de 10 % comprise).

Mes 10 conseils pour choisir les bons chevaux

Classés par importance :

1. Ceux inscrits dans la catégorie Trot sont plus échangés (68 % des transactions).
2. Il y a plus de demande pour ceux de 3 et 4 ans (64 % des transactions).
3. Regarder leurs actualités sur internet pour vérifier qu’ils ne sont pas blessés, retraités, vendus à l’étranger, etc.
4. Préférer ceux avec une VSI et une VSM qui progressent globalement dans le temps.
5. Viser ceux ayant des performances avec au moins 25 % de 1ères places ou 50 % de Top 5 (places).
6. Rechercher des écarts importants entre le prix le moins cher et le 2ème moins cher. Ce qui vous permettra de fixer un prix de vente plus élevé tout en restant le plus attractif.
7. Choisir ceux à un prix moins élevé que leur dernière VSM.
8. Cibler ceux avec plus de 15 favoris.
9. Opter pour les chevaux ayant concouru récemment.
10. Regarder les performances des autres chevaux du même entraîneur.

Toutes ces infos sont presque toutes accessibles directement sur la fiche de chaque cheval.

Le classement

En dehors de l’achat-revente, il existe quelques autres moyens de rentabiliser vos nouveaux poulains. Notamment grâce aux prix mensuels pour les premières places du classement général.

1 500 € sont répartis tous les mois entre les 30 premiers du classement avec notamment 450 € pour le vainqueur. 300 € pour le second et 150 € pour la dernière marche du podium. Les prix continuent d’être distribués de manières dégressives jusqu’à la 30ème place qui remporte 7,5 €.

Les points sont attribués en fonction des performances de vos chevaux dans la vraie vie. Ils sont calculés ainsi : ​​Nombre de points = Gains en € du cheval / 100.

Par exemple : si ton cheval se classe parmi les 5 premiers d’une course et qu’il gagne 7 500 €, tu reçois 75 points.

Néanmoins, pour espérer concurrencer les autres écuries de ce classement, il vous faudra vous munir de nombreux chevaux très performants. En effet, j’ai relevé que beaucoup d’entre elles possèdent déjà plus d’une centaine de chevaux.

Les missions

Eqwin ajoute progressivement de nouvelles manières de rentabiliser son écurie avec l’ajout de 2 types de missions.

Missions mensuelles

Pour tenter d’enrichir votre portefeuille Eqwin, vous pouvez participer aux missions du mois. Pour cela, vous devez compléter 3 petites missions pour être éligible à un tirage au sort qui récompensera 5 vainqueurs qui se partageront 500 € de bons d’achat.

Par exemple, pour être sélectionner pour le tirage au sort de la dernière opération mensuelle, il fallait réussir ces 3 défis :

1. Parrainer au moins 1 filleul.
2. Que vos chevaux gagnent au moins 3 courses dans le mois.
3. Réaliser au moins 5 achats et/ou vente de 10 € minimum.

Des objectifs largement atteignables pour ceux qui aiment passer du temps sur l’application.

Missions flashs

Les Flashs prennent la forme d’une mission à réaliser le jour même et qui peut rapporter 50 € en bon d’achat à utiliser sur la plateforme.

Pour illustrer ce type de mission, voici l’exemple de la dernière à avoir été proposée : Enregistrer au moins une victoire dans la journée, sur n'importe quelle réunion.

Dans ce cas, si l’une de vos montures termine première dans n’importe quelle course, alors vous êtes automatiquement ajouté à la liste des participants au tirage au sort.

La compo du week-end

Cette épreuve est à l’image d’un jeu comme Mon Petit Gazon où vous devez inscrire 5 de vos trotteurs et galopeurs concurrents le samedi et dimanche à venir. Vous avez le droit à un remplaçant dont la performance ne sera comptabilisée qu’en cas d’imprévu sur un de vos protégés titulaire.

L’écurie réalisant la meilleure performance sur le week-end remporte alors un bon d’achat de 100 € à dépenser sur Eqwin.

Les Daily SWEEPs

Avant cette fonctionnalité, il était difficile d’aller chercher des récompenses si l’on n'avait pas de nombreuses montures dans son écurie. Ce qui demandait de dépenser beaucoup d’argent pour espérer concurrencer les leaders du classement.

Désormais, grâce aux Daily SWEEPs, vous pouvez les affronter tous les jours en alignant ou en louant des chevaux qui performent le jour même.

Comment ça marche ?

Pour participer à un SWEEP sur Eqwin, chaque joueur doit composer son "Daily SWEEP" de 5 chevaux. C’est-à-dire, sélectionner vos 5 favoris participants aux courses du jour.

Si vous ne disposez pas de cinq participants ou que vous avez confiance en d’autres équidés, il est également possible de "louer" des partants, ce qui augmente le pot commun et donc les récompenses finales pour les gagnants. Le nombre de gagnants partageant le pot est proportionnel au nombre de participants.

L’inscription coûte 5 € et la location de chaque memorabilia que vous ne possédez pas coûte entre 1 € et 3 €.

À noter que je n’ai pas encore eu l’occasion de tester cette fonctionnalité.

Mon analyse : les Daily SWEEPs me paraissent être une très bonne chose pour la rétention et l’intérêt des utilisateurs d’Eqwin. En plus d’offrir une nouvelle source de revenu à l’entreprise, elle propose une nouvelle façon de parier à tous les amateurs de paris hippiques.

Mes performances

Mes chevaux

Pour remettre dans le contexte, je n'y connaissais rien dans ces disciplines équestres mais j'étais curieux d'en apprendre plus. Après avoir épluché toute l'application, sa fiabilité et tous les éléments évoqués précédemment, je me suis laissé tenter en achetant 2 chevaux qui étaient mis en avant. Mon idée était que s'ils étaient mis en avant, ils seraient échangés plus rapidement. Malheureusement je venais d'acheter 2 memorabilia performants mais en fin de carrière (+ 8 ans) donc difficile à revendre (voir paragraphe "Mes 10 conseils pour choisir les bons chevaux"). Il s'agit de Bilo Jepson (35 €) et Gaspar d'Angis (60 €).

Première erreur : avoir acheté trop rapidement.

C'est pourtant bien connu : "N'investissez que dans ce que vous connaissez". Néanmoins, je vois cette application comme un jeu plutôt qu'un investissement. Je ne mise pas dessus pour gagner beaucoup d'argent.

Finalement, Bilo Jepson sera revendu moins de 2 semaines après pour presque le double de son prix d'achat.

Pour ce qui est de Gaspar d'Angis, il est toujours dans mon écurie avec un prix de vente à 53 € (- 11,67 %). Je souhaite m'en séparer rapidement pour investir sur des chevaux plus liquides.

Note : En investissement, la liquidité correspond à la facilité à revendre un actif (actions, objets de collection, cryptos). Plus il y a d'échanges, plus un investissement est dit liquide.

Grâce à une offre promotionnelle, j'ai pu obtenir Zigotto (Mâle, 4 ans, Plat) gratuitement. L'intérêt pour ce cheval n'est pour l'instant pas grand mais l'avenir peut nous réserver quelques surprises.

Enfin, j'ai acheté Lady (Femelle, 3 ans, Trot) pour 60 €. Ce cheval m'a plu car il est entraîné par T. Duvaldestin (6 668 courses, 24 % de victoires, 41 % courses placées). Un célèbre entraîneur notamment connu pour monter Idao de Tillard (40 courses disputées, 30 victoires). Également car sa VSM est en constante augmentation depuis sa mise en ligne.

Mes courses

Depuis mon arrivée sur l'application, mes chevaux ont participé à 3 courses et ont terminé 5 fois dans les 5 premières places. Pas encore de victoire qui pourrait donner de la visibilité à mes protégés mais des performances relativement bonnes tout de même.

L'important pour moi c'est de ne pas apprendre une blessure sur l'un d'eux car cela viendrait nuire à toute chance de revente. De même pour l'annonce de la retraite de Gaspar d'Angis qui pourrait être prononcée dans les années à venir.

Risques

Comme pour tout investissement, il ne faut pas oublier de prendre en compte les risques associés. Surtout dans le cas de produits super exotiques comme ici. Nous avons précédemment exploré les risques liés à l’entreprise en elle-même comme la possibilité de faillite, les quelques défauts du business model ou encore la possibilité que l’engouement soit passager.

Il faut également savoir qu’il est possible que vous n’arriviez pas à revendre les memorabilia que vous achetez. Même sur les montures les plus réputées, il n’y a pas de transactions toutes les semaines. Il peut même ne pas y en avoir pendant des mois sur de nombreux équidés.

Ce n’est pas tout, en cas de blessure ou de départ à la retraite de l’animal dans la vraie vie, alors vous n’aurez plus de possibilité de le vendre. Il reste bien sûr dans votre écurie mais ne pourra être à nouveau échangé qu’une fois son retour à la compétition. Même chose dans le cas où le coursier serait vendu à l’étranger. Il reste disponible à l’échange pendant 6 mois après sa dernière course sur le sol français. Cependant, Eqwin prévoit d’intégrer prochainement les résultats réalisés sur les autres hippodromes du monde.

Mon analyse : Sur ce point, Eqwin est un peu contradictoire. Si les memorabilia sont considérés comme des objets de collection avec une valeur affective alors ils devraient pouvoir être échangés peu importe leur situation. Il n’y a rien qui nous empêche de vendre des cartes Pokémon de première génération ou un tableau d’art endommagé. L’aspect digital ne devrait pas être une contrainte.

Fiscalité

D’après l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) et l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), Eqwin n'est pas considéré comme une plateforme de jeux ou d’investissement. Ce qui veut dire qu’elle n'est pas régulée en tant que telle.